C’est l’opération qui consiste à transformer les emplois en
postes, à répartir ces postes sur le territoire, à décider de leur utilisation.
Les étapes successives :
Le
nombre d’emplois disponibles au niveau national est déterminé par le budget
voté à l’automne, soit près d’un an avant la rentrée scolaire concernée. À
cette date-là, la décision a peu d’effets visibles et ne mobilise guère ni les
usagers, ni les personnels.
La répartition successive : Une
fois déterminé le nombre global de postes, l’administration va procéder à
des simulations successives, contrôlées par les responsables politiques :
Le
Ministère ne dévoile pas les coefficients utilisés pour chacune de ces étapes.
Ils dépendent des pressions entre les demandes des personnels et ce que la
majorité politique est prête à accorder.
La répartition académique :
Toutes
ces simulations aboutissent à une répartition académique qui répartit les
postes crées mais aussi ceux dégagés par le redéploiement.
Les recteurs à leur tour vont procéder à la répartition départementale.
Cette répartition est effectuée en comité technique paritaire académique
(CTPA). Malgré les consignes données par le ministère pour que la répartition
se fasse après concertation avec l’ensemble des partenaires, l’opération reste
souvent formelle.
Les
critères affichés avec force chiffres et graphiques cachent mal une certaine
approximation, voire un manque de courage pour procéder aux rééquilibrages que
justifieraient certaines situations.
Pour les équipes syndicales, le positionnement est éminemment délicat :
difficile d’afficher qu’il faut « déshabiller Pierre pour habiller
Paul », même si la recherche de l’équité passe forcément, dans certaines
académies et à ce stade des opérations, par le redéploiement.
La répartition intradépartementale :
Cette
étape est pour la plupart des personnels et des usagers la seule partie
visible. Menace de fermeture, demande d’ouverture, ... Pour les médias et les
parents, la carte scolaire est souvent réduite à cela. L’opération devrait
pourtant être l’occasion de repenser plus largement les choix de politique
scolaire : que fait-on des emplois dont dispose le département ?
Quels types de postes faut-il pour remplir les objectifs que le ministère a
fixés et que la politique départementale justifie ?
En
conclusion :
Ce temps fort de l’année syndicale, nous laisse en espace réduit, mais essentiel
, pour promouvoir notre conception du syndicalisme : conjuguer réflexion,
capacité à faire des choix et des propositions conformes à nos priorités,
et engager les actions nécessaires au rapport de force.